En Novembre 2013, quelques centaines d’entrepreneurs du Net, venus assistés à la conférence ‘Le Web’ dans un centre de congrès à Paris, vont se rendre, pour environ 15 minutes, au monde des réflexions spirituelles pour explorer la nouvelle tendance de se ressourcer et se détendre : la « méditation ».
La pratique issue de la tradition zen submerge les campus de la high-tech californienne par les TED de la méditation, dont le concept est bien décliné en Etats-Unis mais qui va prochainement gagner l’Europe.
Le besoin de se sentir vivant, apprendre à mieux se connaitre et apaiser les relations au travail sont les raisons qui attirent les spécialistes du monde numérique à entreprendre l’expérience de la méditation. Les entreprises des nouvelles technologies l’ont bien compris et penchent à inciter leurs collaborateurs à ces techniques pour apprendre à mieux gérer le stress.
La tendance inspire bel et bien les développeurs. Ainsi, un ingénieur d’origine singapourienne du géant Google a décidé, en 2007, de joindre le concept de l’intelligence émotionnelle à celui de l’intelligence artificielle. Résultat, plus d’un millier de « Googlers » ont suivi les enseignements de l’ingénieur singapourien qui a su capitaliser sa renommée à travers son livre « Search Inside Yourself » et son institut en plein centre de San Francisco. Suite à ce succès, et depuis 2012, Google met en place tous les deux mois des déjeuners silencieux (mindful lunches) qui ne sont interrompus que par les cloches de prières.
Plusieurs patrons de la high-tech adoptent en abondance la pratique de la méditation vigilante. C’est le cas par exemple pour le cofondateur de Twitter qui organise tous les jours dans sa nouvelle start-up, Medium, des séances de méditations collectives. Un autre adepte, le président directeur général de LinkedIn, voit dans la méditation une pratique de valeur permettant l’émergence d’une sorte de management compassionnel.
Incontestablement, les nouveaux gourous de la méditation adoucie auraient pu trouver refuge à une métropole américaine sur seuil de faillite. Mais, ils ont favori la baie de San Francisco, tout à côté d’une industrie high-tech où le salaire moyen est d’environ 130 000 dollars par an.